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Les débuts de l’escrime

L’Escrime, sportive ou de spectacle, pratiquée aujourd’hui est l’héritage de cinq siècles d’évolution. De nos jours, le but est, pour le sportif de toucher son adversaire avec une arme neutralisée, pour l’acteur de présenter une scène au public en limitant les risque d’accident.

Partagez cette page Publié le 5 mars 2008 | 0 commentaire

Il n’y a pas si longtemps, à peine un siècle, le but de l’escrime était de blesser où de tuer, en garantissant sa propre intégrité. Les mutations de cette discipline sont indissociable de l’évolution de la société et des techniques. Attachée à l’aristocratie, ordre social détenteur du pouvoir pendant des siècles, l’épée est resté un symbole fort dans notre société actuelle.

LA PREHISTOIRE DE L’ESCRIME : NAISSANCE D’UN MYTHE
Le droit de possèder une épée était réservé chez les celtes aux hommes libres. Plus tard, au moyen-age, la tradition solidement ancrée voudrait que seuls les chevaliers aient eu le droit de la porter. Si ce mythe médiéval vient de la confusion des auteurs du XIXème siècle à propos du "glaive" du chevalier (en fait, sa lance), il n’en demeure pas moins que l’épée est attachée à ceux dont la fonction sociale était de protèger les autres. Détenteur de la puissance militaire, cet ordre social n’a pas tardé à prendre et à garder le pouvoir. Mais l’idée de l’épée symbole de protection et de justice est resté, meme si la réalité en était assez éloignée.

LA FIN DU MOYEN-AGE : L’ESCRIME APPARAIT... PAR LA PETITE PORTE
La notion d’escrime structurée apparait de façon certaine à la fin du XIVème siècle. Le chevalier du moyen-age apprend à combattre avec, entre autre, une épée, mais son arme principale est sa lance. L’escrime n’est pour lui que "ruses de manants", et ce serait déchoir que d’apprendre de telles techniques. Cette attitude générale souffre certainement des exeptions, mais la mentalité de cette époque reste : je suis protégé par mon armure, je frappe fort et j’encaisse les coups. En revanche parmis la soldatesque, où les protections sont moindres, on commence à s’intéresser à une technique permettant de se débarrasser rapidement de son ennemi en survivant au combat. Des individus expérimentés apparaissent qui enseignent leurs "trucs" à leurs compagnons : ce sont les "Maitres Joueurs d’Espée", ancetres des Maitres d’Armes.

LA RENAISSANCE : LE COMMENCEMENT
La renaissance amène de grands bouleversements dans l’art militaire. La chevalerie a prouvé à ses dépens qu’elle n’était pas capable d’emporter seule la décision sur le champ de bataille. L’armée de la renaissance est constituée en grande partie de fantassins mercenaires spécialisés d’une redoutable efficacité. Apparait pendant cette période une arme qui va révolutionner la guerre : l’arquebuse. Dans ce contexte, l’armure perd progressivement son intérèt défensif, meme si des corps cuirassés existeront encore longtemps. Parallèlement, les nobles commencent à porter l’épée dans le civil, autant comme arme de défense en ces temps peu surs que comme symbole de leur rang. Le duel judiciaire est aboli au profit d’une justice institutionnelle. La noblesse, autant pour marquer son indépendance vis à vis du pouvoir que pour affirmer son statut guerrier, va, particulièrement en France, s’adonner à un "jeu" mortel : le duel.

LES DEBUTS DE L’ESCRIME
Développée au départ sur le champ de bataille, l’escrime va entrer dans le domaine civil avec les memes techniques. Au XVème siecle et au début du XVIème, les épées sont des armes essenciellement de taille. Dans les premières salles d’armes, on utilise l’épée "rebattue", c’est à dire au tranchant neutralisé, et l’on interdit les coups de pointe, trop dangereux à l’entrainement. Cependant les premiers traités, à propos de l’escrime militaire et du duel judiciaire, montrent l’utilisation de la pointe pour frapper les défauts de l’armure [Du Flos Duellatorum(1410), Talhoffer(1433, 1467)]. Ces traités montrent l’utilisation d’armes diverses, du marteau d’armes à l’épée seule en passant par la grande épée (à deux mains), l’épée accompagnée du bouclier, l’épée courte (Dusack ou catzbalger en allemagne), le poignard ou la lutte... Les Maitres d’armes de l’époque pratiquent un grand nombre d’armes issues du domaine militaire.

LE DUEL ET LA RECHERCHE TECHNIQUE
La mode du duel privé amène la noblesse dans les salles d’armes. Pendant le XVIème et au début du XVIIème siècle, la référence en matière de technique est l’italie. Les Maitres d’Armes des rois de France viennent de ce pays, et il est de bon usage pour la noblesse française d’y aller apprendre la science des armes.Un grand débat agite les spécialistes de cette époque : vaut-il mieux utiliser le tranchant de l’épée, où la pointe ? Si Marozzo vers 1530 utilise le tranchant, Agrippa vers la meme époque préconise l’usage de la pointe. Chacun éssaie de proposer en fonction de ses connaissances un système raisonné d’utilisation de l’épée, dont les principes puisse etre appliqués aux autres armes.La pratique du duel imposera, au début du siècle suivant, la supériorité de la pointe, qui frappe plus vite.

(Source :diaam)

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